Dimanche 1er novembre, le parquet de Paris a informé l’Agence France-Presse (AFP) de l’ouverture d’une enquête après la diffusion d’appels à la violence à l’encontre de la communauté d’asiatique, accusée d’être à l’origine de la propagation du Covid-19.
Le parquet a précisé à l’AFP que l’enquête a été ouverte au motif de « provocation publique à commettre une atteinte à l’intégrité physique d’une personne à caractère raciste ».
La brigade de répression de la délinquance contre la personne est en charge de mener les investigations.
Selon une source proche de l’enquête, un signalement avait été fait auprès de Pharos, la plateforme en charge de la détection de contenus illicites sur la toile, et une plainte avait été déposée.
Depuis l’annonce du reconfinement dû à la pandémie du Covid-19 faite mercredi dernier par le président de la République Emmanuel Macron, de nombreux messages haineux dirigés contre la communauté asiatique ont émergé sur les réseaux sociaux.
Ainsi, l’Association des jeunes Chinois de France (AJCF) a diffusé des captures d’écran de certains de ces messages sur sa page Facebook : « on arrête les mangas désormais c’est la chasse aux asiatiques les bridés là les jaunes mangeurs de chiens on pardonnera JAMAIS », « ça va aller dans le 13ème chasser du chinois » ou encore « moi j’appelle tous les renois et rebeus de France à agresser chaque chinois qu’ils croiseront dans la rue ».
En outre, l’association a lancé un appel à la « vigilance » et invite toute « victime ou simple témoin de comportement ou de propos répréhensibles » à « porter plainte et/ou le signaler à une association de (son) collectif ».
Sun-Lay Tan, un porte-parole du collectif Sécurité pour tous, a expliqué qu’après la première « vague d’actes anti-Asiatiques en janvier-février », « les appels ont recommencé et ces appels sont suivis d’actes » suite à l’annonce du reconfinement.
Dès jeudi, la Licra avait expliqué saisir « la justice pour que cessent les appels à la haine contre les personnes asiatiques », réclamant à Twitter la fermeture des comptes à l’origine de ces messages racistes.
