Michel Zecler : la bavure qui ne passe pas

Mardi 24 novembre, le parquet de Paris a ouvert une enquête dans le cadre de l’affaire Michel Zecler, ce producteur de musique passé à tabac par des policiers quelques jours auparavant.

Ainsi, l’enquête concerne des faits de « violences par personnes dépositaire de l’autorité publique » et « faux en écriture » pour quatre agents de police.

Trois d’entre eux font également l’objet de poursuites pour « violences volontaires, en réunion, avec arme et à caractère raciste », « violation de domicile par personnes dépositaire de l’autorité publique et dégradations volontaires de bien privé ».

Le quatrième mis en cause est poursuivi pour « violences volontaires, avec arme et en réunion ainsi que du chef de dégradations volontaires par moyen dangereux » par personne dépositaire de l’autorité publique, selon des précisions du parquet.

Vendredi 27 novembre, les quatre policiers ont été convoqués par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) sous le régime de la garde à vue.

Dans la soirée de jeudi, Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur, réclamait la « révocation » des accusés, qui ont « sali l’uniforme de la République », et ce « dès que les faits seront établis par la justice ».

Ce nouveau scandale autour des violences policières fait suite à la diffusion jeudi d’une vidéo sur les réseaux sociaux par le média en ligne Loopsider.

Le producteur de musique Michel Zecler a été passé à tabac par des agents de police pendant une quinzaine de minutes à l’entrée de son studio d’enregistrement situé dans le 17ème arrondissement de la capitale.

Dans leur procès-verbal, les policiers expliquent : « alors que nous tentons de l’intercepter, il nous entraine de force dans le bâtiment ».

Une version contredite par les images de vidéosurveillance, qui montre l’homme se faire agripper par des policiers alors qu’il pénètre son studio.

Il est ensuite frappé et mis au sol mais il ne semble à aucun moment avoir des intentions belliqueuses envers la police.

La scène se poursuit dans la rue, filmés par des voisins, les policiers se montrent de nouveau violents envers la victime, mais aussi des artistes qui étaient en train de travailler.

En pleine polémique autour du projet de loi sécurité, et particulièrement sur l’article 24, ce nouveau dossier illustre l’importance des vidéos pour le bon déroulement et l’objectivité de ce type d’enquête.

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