Rémy Buisine « molesté », ouverture d’une enquête

Mardi 24 novembre, le parquet de Paris a ouvert une enquête au motif de « violences par personne dépositaire de l’autorité publique » dans le cadre de l’affaire de Rémy Buisine.

Alors que le journaliste couvrait l’évacuation musclée du camp de migrants installé sur la place de la République à Paris, Il a été « molesté à plusieurs reprises par un policier », selon le media en ligne Brut, qui l’emploie.

L’inspection générale de la police nationale (IGPN) est en charge de mener les investigations.

Sur une vidéo mise en ligne par le journaliste Nicolas Mayart, vue près d’un million de fois, un policier brandit sa matraque et maintient Rémy Buisine au sol.

Sur les réseaux sociaux, la victime a commenté cette vidéo : il s’agissait de la « troisième fois » que ce « même policier » était violent à son encontre dans « la soirée », « pris à la gorge la première fois, violemment projeté la seconde… et ça… C’est vraiment dur ce soir ».

Sur Europe 1, Rémy Buisine a expliqué : « ça a dérapé totalement », « nous, en tant que journalistes, on a été entravés à de nombreuses reprises, on a reçu des coups, on a été bousculés ».

Après une énième évacuation la semaine passée, plusieurs centaines de migrants épaulés par des militants, des avocats et des élus se sont installés sous des tentes sur la place de la République lundi en fin de journée.

En début de soirée, les forces de l’ordre ont évacué les lieux sans ménagement, une heure à peine après l’installation de pas moins de cinq-cents tentes.

L’opération d’évacuation a dégénéré et c’est avec des grenades de désencerclement et des tirs lacrymogènes que la célèbre place parisienne a été finalement évacuée.

Cependant, des échauffourées ont eu lieu plus tard dans la soirée entre des militants et des migrants face aux forces de l’ordre.

Des vidéos montrant des brutalités policières ont largement été diffusées sur les réseaux sociaux.

Dès le lendemain matin, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a « demandé à l’IGPN de remettre ses conclusions sous quarante-huit heures » à propos des violences policières commises pendant cette opération.

Une autre enquête a été ouverte par le parquet pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique » suite à la diffusion d’une vidéo montrant un policier faire un croche-pied à un fuyard.

Ces enquêtes interviennent en plein débat autour de l’article 24 de la proposition de loi de sécurité globale.

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