SUGE : deux agents poursuivis pour « meurtre »

Vendredi 2 juillet, le parquet de Pontoise dans le Val-d’Oise a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) la mise en examen de deux agents du SUGE (surveillance générale, brigade de sûreté ferroviaire de la SNCF) au motif de « meurtre ».

Le parquet avait requis le chef d’accusation de « violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner », à l’encontre des agents.

Mercredi, un individu armé d’un couteau avait menacé des usagers de la gare d’Ermont-Eaubonne et de ses environs, dont un groupe de jeunes élèves, sans pour autant faire de blessé.

Plusieurs agents du SUGE se sont mis à poursuivre jusqu’à l’extérieur de la gare ce forcené armé et menaçant.

L’individu a également menacé un groupe d’une dizaine d’enfants et les deux accompagnateurs du groupe scolaire sans faire de blessé.

D’après la SNCF, le belligérant était « extrêmement menaçant » face aux élèves de primaire, ce qui a entrainé l’intervention des agents du SUGE.

Selon une source judiciaire, « il a touché des enfants » sans faire de blessé, avant de dire « tuez-moi ou je vais en tuer un ».

Les accompagnateurs de ce groupe d’enfants ont pu les éloigner de l’homme armé.

Par la suite, deux agents de sûreté SNCF ont fait usage de leurs armes : sur les cinq tirs effectués, quatre ont atteint leur cible, qui est décédée peu de temps après.

Une source proche de l’enquête a précisé que le forcené était domicilié dans un hôtel social et qu’il était présenté comme étant un « marginal ».

Après les faits, cinq agents du SUGE avaient été placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Cergy.

Jeudi, trois agents ont été remis en libertés sans poursuite.

Le lendemain, deux agents ont été présentés à un juge d’instruction sur demande du parquet, qui pose la question de la « légitimité » de l’intervention.

Jeudi, les syndicats UNSA et FO ont diffusé des communiqués dans lesquels ils apportent leur « soutien plein et entier » aux agents mis en cause, dont ils saluent le « professionnalisme ».

Pour la CGT des cheminots, les agents ont agi « dans le cadre de leurs prérogatives et des dispositions prévues par la loi ».

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