Vendredi 2 juillet, la direction générale de la gendarmerie nationale a annoncé l’arrestation de neuf personnes pour une escroquerie à l’aide au retour en Moldavie.
Ces arrestations ont eu lieu le 28 juin dernier, en Moldavie mais aussi en France.
Sur les neuf personnes interpellées, un est ressortissant français et les huit autres sont Moldaves.
A l’issue de la garde à vue, un mis en cause a été incarcéré et cinq autres ont été placés sous contrôle judiciaire.
Dans cette affaire d’escroquerie, l’État français a subi un préjudice évalué à 2,2 millions d’euros détournés.
En été 2018, l’enquête a été ouverte suite au signalement du chargé de mission de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) en Moldavie.
Ce dernier avait des soupçons d’escroquerie au versement des aides au retour et à la réinsertion.
Il s’agit d’un aide pécuniaire pour favoriser l’installation des ressortissants étrangers qui désirent rentrer dans leur pays d’origine.
En 2019, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour faux et escroquerie en bande organisée.
Ainsi, une équipe d’enquête et une cellule d’enquête commune ont été créées et mises en place entre les deux pays.
Dans un communiqué, la direction générale de la gendarmerie a expliqué que « plus de 1 000 ressortissants moldaves pour postuler sous de faux prétextes » à ces aides ont été recrutés par un groupe criminel.
En outre, « les malfaiteurs transportaient des personnes recrutées en Moldavie en bus jusqu’à Paris, où ils sollicitaient une aide financière dans le cadre de ce programme en utilisant de faux documents et qui retournaient ensuite immédiatement en Moldavie, après avoir reçu entre 700 et 1 350 euros pour leur participation à ce programme. Les malfaiteurs empochaient le reste du soutien financier offert par ce dispositif, entre 5 000 et 7 000 euros par demande ».
