Bagui Traoré, le frère d’Adama, acquitté

Vendredi 9 juillet, la cour d’assises du Val-d’Oise a acquitté Bagui Traoré, le frère d’Adama, un jeune homme mort dans des circonstances troubles en 2016.

Initialement, ce procès devant la cour devait se tenir en juin 2020, mais il a été reporté à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus.

Après l’annonce de la mort d’Adama il y a cinq ans, des affrontements avaient eu lieu pendant plusieurs nuits avec les forces de l’ordre dans ce département de l’Ile-de-France.

Au cours de ces échauffourées qui ont eu lieu sur les communes de Beaumont-sur-Oise et Persan, treize policiers avaient été légèrement blessés, dont certains par arme à feu.

Ainsi, cinq individus étaient jugés à Pontoise depuis le 21 juin, pour ces tirs d’armes à feu sur les agents de police.

Bagui Traoré, son ex-compagne et un autre prévenu ont tous les trois été acquittés et deux autres personnes ont été reconnues coupables des faits en question.

Ils ont respectivement été condamnés à douze années de réclusion criminelle et huit ans de prison, conformément aux réquisitions du ministère public.

En outre, il a fallu pas moins de trente heures pour le jury, présidé par Marc Trévidic, pour rendre son verdict.

Conformément aux réquisitions du parquet, Bagui Traoré a été acquitté, sous les applaudissements et les cris de joie de ses nombreux soutien présents dans le hall du tribunal, où était retransmis le verdict en direct.

Le jeune homme âgé de 29 ans était accusé d’être le principal instigateur des émeutes qui ont suivi la mort de son petit frère Adama.

Incarcéré depuis cinq ans, le temps de la procédure, il a toujours clamé son innocence.

Tout comme les avocats généraux, le juré a considéré qu’il n’y avait pas de preuve étayant la culpabilité du mis en cause.

L’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic a justifié cet acquittement : « la justice ne peut se passer de preuves, or c’est ce qu’il s’est passé dans le cas de Bagui Traoré ».

Assa Traoré, la sœur de Bagui et Adama, a déclaré à l’issue du procès : « mon frère est fatigué, mon frère a crié pendant cinq ans. Aujourd’hui mon frère est libre », avant de préciser : « cette décision est bonne mais nous avons besoin d’avoir une confiance totale en la justice, donc le chemin n’est pas encore fini ».

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