Perquisition pendant 15 heures au ministère de la justice

Jeudi 1er juillet, une perquisition a été effectuée au ministère de la justice, situé place Vendôme à Paris.

Cette opération, menée par les gendarmes de la section de recherche de la capitale, a duré pas moins de quinze heures.

Cette perquisition s’est faite sous la direction de la Cour de Justice de la République, seule juridiction à être en mesure d’enquêter sur des ministres en exercice.

En effet, cette opération a été menée dans le cadre d’une enquête ouverte pour des soupçons de conflits d’intérêt, à l’encontre de l’actuel garde des sceaux Éric Dupond-Moretti, en rapport avec ses activités passées en tant qu’avocat.

Présent pendant cette perquisition, l’accusé s’est déclaré « serein ».

En 2020, l’association de lutte contre la corruption Anticor et trois syndicats de magistrats avaient déposé une plainte à l’encontre du ministre.

Lui-même avait lancé une procédure administrative à l’encontre de trois magistrats du Parquet national financier (PNF).

Les trois magistrats mis en cause par le garde des sceaux avaient notamment enquêté sur le dossier des « fadettes », mettant en cause l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy.

Le 13 janvier 2020, une information judiciaire a été ouverte au motif de prise illégale d’intérêt à l’encontre d’Éric Dupont-Moretti.

Le mis en cause a déclaré au Journal du Dimanche du 4 juillet : « l’un des syndicats de magistrats qui a déposé plainte avait déclaré, après ma nomination, qu’elle était une déclaration de guerre. Ce même syndicat a dit jeudi que la plainte n’a été déposée que dans le seul but que je sois mis en examen. Tout est là ».

Il a aussi précisé : « le but de ce syndicat est d’obtenir un nouveau garde des sceaux. Ce n’est pas ce que prévoit la Constitution… c’est du premier ministre et du président de la République que je tiens ma légitimité, et d’eux seuls ».

Après la nomination de l’ancien avocat au ministère de la justice, Céline Parisot, à la tête de l’USM, avait expliqué : « nommer une personnalité aussi clivante et qui méprise à ce point les magistrats, c’est une déclaration de guerre ».

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