L’enseigne de grande distribution Lidl a été mise en examen dans le cadre du suicide de Yannick Sansonetti.
Ce technicien de maintenance avait été découvert pendu le 29 mai 2015 sur son lieu de travail, un entrepôt situé à Rousset dans les Bouches-du-Rhône.
Selon une information du quotidien 20 Minutes, confirmée par une source judiciaire, Lidl a été mis en examen pour harcèlement moral et homicide involontaire après le suicide du jeune homme de 33 ans.
Aussi, le supérieur hiérarchique de la victime, Patrice Tonarelli, responsable de l’entrepôt en question, avait été diagnostiqué souffrant du syndrome d’épuisement professionnel (Burnout).
Me François Burle, l’avocat de la famille de Yannick Sansonetti, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) : « la famille attendait ça depuis trop longtemps. Maintenant, la suite logique de cette mise en examen serait la fin rapide de l’instruction ».
Dans un mail adressé à l’AFP, Lidl explique rester « à la disposition de la justice et ne souhaite pas commenter une affaire en cours d’instruction ».
Dans la même affaire, la cour d’appel d’Aix-en-Provence avait validé les condamnations au civil à l’encontre de la firme allemande pour « faute inexcusable » et avoir manqué « à son obligation de sécurité ».
Ainsi, Lidl s’est vu condamner à payer 25 000 euros à la mère du jeune homme décédé en 2015, 30 000 euros à son fils et 35 000 euros à sa veuve, au motif du « préjudice moral » en 2020.
En outre, le tribunal des affaires de la sécurité sociale de Marseille avait condamné l’enseigne à verser les mêmes sommes aux membres de la famille de Yannick Sansonetti en 2018.
En Bretagne, le site logistique du distributeur situé à Ploumagoar (Côtes-d’Armor) avait été perquisitionné début 2021.
Les cadres avaient été placés en garde à vue dans le cadre d’une information judiciaire ouverte cette fois pour « harcèlement au travail ».
