Samedi 4 septembre, l’avocate du journaliste David Doucet a annoncé la condamnation aux prud’hommes du magazine Les Inrocks pour son licenciement, mis au ban suite à l’affaire de la Ligue du LOL.
Selon Me Sylvie Topaloff, le mensuel devra payer à son ancien rédacteur en chef 25 000 euros de dommages et intérêts, mais aussi 20 000 euros d’indemnités de licenciement, de congés payés et de préavis afférents.
Elle a précisé : « le jugement indique que le licenciement a été fait sans cause réelle et sérieuse. Je considère que la réparation financière est sans commune mesure avec le préjudice moral qui a été infligé à David Doucet ».
Aussi, « il a traversé deux ans de véritable cauchemar ; il a perdu son travail, sa famille, ses amis, son honneur, sa réputation. C’était coûteux, violent sur le côté psychologique, il était devenu un pestiféré », à propos de son client.
En 2019, David Doucet avait été licencié de son poste de rédacteur en chef par Les Inrocks au motif de « faute grave », dans le cadre de l’affaire de la Ligue du LOL.
Il était question d’un groupe Facebook de journalistes qui a été accusé de harcèlement sur la toile.
David Doucet avait reconnu « la dégueulasserie de ces » deux canulars téléphoniques et en était « désolé ».
Son licenciement avait été justifié par la direction du média : la « crédibilité journailistique » du mis en cause et l’incidence négative sur « l’image du journal ».
Pour Me Sylvie Topaloff, « il y a eu un licenciement totalement injustifié basé sur 25 témoignages farfelus et indirects. Il n’y avait aucun élément sérieux et Les Inrocks ont reconnu devant les prud’hommes qu’il n’y a pas eu enquête interne. Ils ont cédé à la pression ».
