Jeudi 12 mai, les autorités allemandes ont annoncé avoir déjoué un projet d’attentat néonazi à Essen.
Herbert Reul, le ministre de l’intérieur de l’État régional de Rhénanie du Nord-Westphalie, a déclaré : « la police a vraisemblablement évité un cauchemar ».
Ce projet d’attentat néonazi à la bombe était initié par un adolescent âgé de 16 ans, dans son établissement scolaire, il était « fortement soupçonné d’avoir planifié un attentat », selon Herbert Reul.
Après avoir obtenu un « renseignement », la police d’élite d’outre-Rhin est intervenue au domicile du jeune homme, qui souffre de « graves problèmes psychiques » et de « pensées suicidaires ».
Sur place, les policiers ont découvert « 16 bombes tuyaux », des engins explosifs, mais aussi une arme artisanale et une arbalète.
Tout ce matériel pouvait « fonctionner », cependant aucun détonateur n’a été retrouvé dans l’appartement.
Toutefois, les motivations du jeune homme semblent politiques.
Des « inscriptions SS » et de nombreux documents à connotation « racistes, antisémites et antimusulmanes » ont également été découverts.
Selon Herbert Reul, il pourrait aussi être question d’un « appel à l’aide urgent d’un jeune homme désespéré », jusque-là inconnu des autorités.
La piste d’un acte solitaire est privilégiée par les enquêteurs.
Ils ont été prévenus par un autre adolescent que quelqu’un « voulait placer des bombes dans son école », un lycée à proximité du domicile du mis en cause.
Par mesure de sécurité, 120 policiers et des chiens spécialisés ont fouillé « de fond en comble » le lycée et un collège du secteur.
Hendrik Wüst, le ministre-président de cette région a commenté cette affaire sur les réseaux sociaux : « la xénophobie, l’extrémiste et la violence n’ont pas leur place ici en Rhénanie du Nord-Westphalie (…), nous nous opposons avec détermination au terrorisme d’extrême droite ».