Lundi 9 mai, la cour d’appel de Paris a condamné François Fillon dans le cadre de l’affaire des emplois fictifs.
L’ancien Premier ministre a écopé d’une peine de quatre ans de prison dont un an ferme.
Son épouse Penelope a également été condamnée à une peine de deux ans de prison avec sursis en appel.
La justice l’a également condamnée à payer une amende d’un montant de 375 000 euros.
Absents du tribunal, le couple, qui réfute ces accusations d’emplois fictifs, a annoncé son intention de se pourvoir en cassation.
D’après les avocats des prévenus, ce pourvoi permettrait d’examiner « l’atteinte à la séparation des pouvoirs, la conduite inéquitable de cette procédure ou encore l’acquisition de la prescription ».
En juin 2020, M. Fillon avait été condamné pour détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de biens sociaux, à une peine de cinq ans de prison, dont deux ferme, assortie d’une amende d’un montant de 375 000 euros et d’une inéligibilité pour une période de deux ans.
Il s’était défendu : « je n’ai pas été un député fictif préoccupé essentiellement par l’argent », rappelant « quarante ans d’engagement effacés par un article d’un journal satirique et une enquête à charge », avant de rajouter : « mon épouse a travaillé à mes côtés, c’est incontestable ».
Sa femme avait écopé d’une peine de trois ans de prison avec sursis assortie d’une amende de 375 000 euros et d’une période d’inéligibilité de deux ans.
Cette affaire avait éclaté en pleine campagne pour l’élection présidentielle de 2017.
Depuis, le candidat malheureux s’est retiré de la vie publique.
Alors qu’il siégeait au conseil d’administration de sociétés russes de l’hydrarbures (Zarubezhneft et Sibur), François Fillon a déclaré démissionner de ses mandats en février, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.
