Jeudi 28 juillet, un pompier pyromane a été mis en examen au motif de destruction de forêts dans le département de l’Hérault.
Après son interpellation dans la nuit du mardi au mercredi, il a été placé en détention provisoire.
Pour les faits qui lui sont reprochés, il encourt une peine pouvant atteindre quinze années de prison et une amende d’un montant de 150 000 euros.
Dans cette affaire, c’est le profil de la personne poursuivie qui intrigue.
En effet, il s’agit d’un père de famille âgé de 37 ans qui est investi dans la vie de sa commune de Saint-Jean-de-la-Blanquière, où il est forestier, pompier volontaire depuis vingt ans, mais aussi élu au conseil municipal au service des festivités.
Le procureur de la République de Montpellier a précisé que le suspect a reconnu face aux enquêteurs être à l’origine de plusieurs départs de feux au cours des semaines passées, mais aussi probablement depuis trois ans.
Le pompier pyromane a justifié « vouloir provoquer des interventions de sapeurs-pompiers afin de s’extraire d’un cadre familial oppressant », mais aussi pour jouir de « reconnaissance sociale » et pour « l’adrénaline » que procure ces incendies.
Les 21 et 26 juillets, son véhicule avait été repéré à proximité de plusieurs départs de feux.
De plus, des suspicions autour de l’action d’un éventuel pompier pyromane était évoqué car les départs de feux semblaient très bien calculés en fonction du vent et de la difficulté à intervenir dans certains secteurs.
En 2021, il avait été interrogé par le site « Le journal Toulousain » : « c’est un métier de passion. Nous sommes guidés par l’adrénaline et l’envie de sauver notre nature ».
Il expliquait passer ses journées à élaguer les bords de route et à débroussailler pour lutter contre les feux.
