Selon une information de l’Agence France-Presse (AFP) en date du jeudi 23 mars, Rachid M’Barki est visé par une enquête préliminaire ouverte à Paris pour des soupçons d’ingérence dans son travail de journaliste.
Cette enquête préliminaire fait suite à la plainte déposée contre X par la première chaîne d’information continue du pays, BFM-TV.
La plainte avait été déposée le lendemain du licenciement de Rachid M’Barki de son poste de présentateur du journal de nuit sur la chaîne en question.
Les investigations ont été confiées à la sous-direction des affaires économiques et financières de la police judiciaire de Paris.
Alors qu’il n’a pas souhaité donner des précisions sur cette affaire, le parquet national financier (PNF) a tout de même informé l’AFP avoir reçu « un dessaisissement du parquet de Paris ».
Le journaliste a été licencié le 21 février dernier, le lendemain, BFM-TV déposait une plainte contre X pour abus de confiance et corruption passive, après avoir dirigé une enquête interne en janvier au sein de ses services.
Ainsi, la chaîne a émis des accusations d’ingérence étrangère pour plusieurs brèves dans le journal de nuit du mis en cause, qui abordaient des sujets tels que le Sahara occidental, le Qatar ou encore les oligarques russes.
En février, Rachid M’Barki a été mis en cause dans le cadre d’une enquête internationale dirigée par un consortium de journalistes, le projet « Story Killer », sous l’égide de Forbidden Stories.
Ce travail d’investigations a permis de mettre en lumière une firme israélienne dont la spécialité est la désinformation, et qui a pour clients certains États, surnommée la « Team Jorge ».
Au cours de son audition face à une commission d’enquête parlementaire, le journaliste s’est dit victime d’« accusations injustes ».
Cependant, il a reconnu que l’un de ses « informateurs » est le lobbyiste Jean-Pierre Duthion, qui lui-même apparait dans l’enquête de Forbidden Stories.
Marc-Olivier Fogiel, le directeur général de la chaîne d’information continue, a déclaré face à cette même commission d’enquête parlementaire que « M. Duthion a essayé, en vain, de contacter d’autres journalistes de BFM-TV après le départ de Rachid M’Barki.
