La Brav-M visée par une enquête

Vendredi 24 mars, Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, a annoncé avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) à la suite de la diffusion d’un enregistrement qui met en cause l’unité anti-émeute motorisée, la Brav-M.

Cet enregistrement a été publié par le quotidien Le Monde dans la journée du vendredi, après authentification.

Il est question d’un document audio de vingt-trois minutes pendant lesquelles fusent les injures et les menaces, des bruits de coups sont également distincts, à l’encontre d’individus interpellés en marge de la manifestation contre la réforme des retraites qui s’est déroulée lundi dans les rues de la capitale.

Ainsi, Laurent Nuñez a annoncé la saisie de l’IGPN quelques heures après la diffusion de l’enregistrement compromettant, avec pour objectif de mettre en lumière les circonstances précises de ces arrestations.

Les faits en question remontent à la soirée du lundi 20, au niveau de l’intersection entre les rues de Béarn et des Minimes (3èmearrondissement).

Environ 2000 personnes disséminées en petits groupes dressent des barricades et des feux de poubelles, selon la préfecture.

Les forces de l’ordre procèdent alors à sept interpellations, sans pour autant que leur participation aux dégradations ne soient avérées à ce moment.

Les policiers sont une dizaine, équipés de casque de moto, ils sont rapidement identifiés comme appartenant à la Brav-M.

L’enregistrement de cet audio et une photo de ces policiers ont été faits à leur insu.

L’une des personnes arrêtées, Salomé, une étudiante, a témoigné : « c’était vraiment un florilège d’insultes gratuites et de menaces physiques. Ils nous disaient qu’on pouvait être contents, parce qu’un autre soir, ils nous auraient pété les genoux ».

Un jeune homme de nationalité tchadienne, Souleymane, a été copieusement insulté en raison de ses origines, toujours selon l’étudiante : « c’était le seul jeune noir de l’équipe. Il s’est pris une succession de blagues racistes et à connotation sexuelle sur son pénis ».

Le jeune homme en question a expliqué avoir été sexuellement agressé « au moment des palpations », un policier « m’a fouillé et puis il m’a attrapé par le sexe. Il m’a dit « T’as pas de couilles », des propose très sexistes ».

Par peur, il a confié de pas vouloir déposer plainte.

Cette affaire n’est pas la seule qui remet en cause la probité de certains agents de la Brav-M, dont certains députés réclament son démantèlement.

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