Vendredi 8 juillet, le tribunal correctionnel de Créteil, dans le Val-de-Marne, a condamné un ex-policier pour des violences à l’encontre du militant et journaliste Taha Bouhafs.
L’ancien agent de police a écopé d’une peine de huit mois de prison avec sursis pour les faits qui lui sont reprochés.
En juin 2019, Taha Bouhafs filmait une manifestation de travailleurs sans-papiers pour le compte du média en ligne Là-bas si j’y suis près d’un entrepôt situé dans la commune d’Alfortville.
Il a été repoussé par un agent de la BAC en civil avant que la situation ne dégénère.
Pour le plaignant, l’ex-policier s’est comporté « comme une racaille ».
Taha Bouhafs s’est vu prescrire 10 jours d’incapacité totale de travail (ITT) à la suite de l’arrestation.
En outre, le militant était poursuivi pour « rébellion » et « outrage », avant d’être relaxé au cours du printemps 2021.
Ce fonctionnaire a depuis été radié des forces de l’ordre au mois de janvier.
En effet, il a frappé et menacé avec son arme de service une de ses collègues alors qu’ils entretenaient une relation extraconjugale.
Arié Alimi, l’avocat du journaliste, a salué la décision du tribunal.
Pour lui, Taha Bouhafs a « subi ce que tous les jeunes des quartiers populaires vivent », « un traitement policier violent et raciste ».
Me Laurent-Franck Liénard, l’avocat du prévenu mais également celui du policier auteur du coup de feu mortel sur Nahel, un mineur de 17 ans, a regretté une « démarche purement politiciene visant à détruire » son client.
Ce jugement intervient après plusieurs nuits de graves violences et saccages commis à travers tout le pays à la suite du décès de Nahel.