Samedi 8 juillet, le parquet de Nice (Alpes-Maritimes) a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) l’ouverture d’une enquête à la suite de propos tenus par la chanteuse Izïa Higelin.
Au cours d’une représentation sur scène dans la commune de Beaulieu-sur-Mer, l’artiste a imaginé, avec les spectateurs présents dans la salle de concert, la manière dont le président de la République Emmanuel Macron pourrait être la cible d’un lynchage.
Ainsi, Izïa Higelin est visée par une enquête ouverte au motif de « provocation publique à commettre un crime ou un délit », selon le parquet.
Xavier Bonhomme, le procureur de la République de Nice, a précisé que « c’est la brigade territoriale de la gendarmerie de Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes) et la brigade de recherches » qui sont en charge de mener les investigations, avant d’ajouter que l’ouverture de cette enquête ne fait suite à un dépôt de plainte.
Dans le cadre du festival Les Nuits Guitare, la chanteuse a partagé avec le publique comment elle imaginait la façon dont le président Emmanuel Macron pourrait être lynché en public par les spectateurs.
Sur la scène, elle a déclaré : « je le connais, quelle coquine celui-là, il s’est dit : Là, ce qui serait bien, je pense que ce que le peuple veut, ce dont le peuple a envie, c’est qu’on m’accroche à vingt mètres du sol telle une pinata humaine géante, et qu’on soit tous ici présents munis d’énormes battes avec des clous au bout comme dans Clockwork Orange ».
Sur une vidéo postée sur le compte TikTok de InOut Côte d’Azur, un média culturel, on voit Izïa Higelin qui se déhanche en expliquant : « et là, on le ferait descendre, mais avec toute la grâce et la gentillesse que les gens du Sud ont, là juuste au-dessus de vous, et on aurait tous notre batte avec nos petits clous, et dans un feu de Bengale de joie, de chair vive et de sang, on le foutrait à terre, mais gentiment tu vois… ».
Selon Nice-Matin, les gendarmes ont tenté de l’interroger sur ces propos dès la fin de son concert de jeudi, mais sans succès.