Jeudi 13 juillet, un tribunal de Rome en Italie a relaxé un gardien d’école qui a commis des attouchements sur une élève mineure de 17 ans.
Pour le tribunal, les attouchements, au niveau des fesses de la jeune victime, « ne constituent pas un délit » en raison de leur durée : « entre cinq et dix secondes ».
Cette décision reste incompréhensible et a suscité la colère d’une grande partie du pays, notamment les associations d’élèves mais aussi des influenceurs.
Le media italien Il Corriere della Sera a repris une explication du tribunal romain : la « soudaineté de l’action, sans aucune insistance dans l’action de toucher », qui serait « presque de l’effleurement », ne permet pas de « caractériser l’intention libidineuse ou concupiscente généralement requise par le droit pénal ».
Dans cette affaire d’attouchements sur une mineure, commis dans le cadre de son travail en milieu scolaire, les réquisitions émises contre le prévenu âgé de 66 ans, étaient de trois ans et demi de prison.
Le gardien de l’établissement a reconnu les faits qui lui sont reprochés, même s’il a tenté de les minimiser en expliquant l’avoir fait « en plaisantant ».
La jeune fille a réagi dans le journal italien : « ce n’est pas une blague », avant de préciser : « le gardien m’a saisie par derrière sans rien dire. Il a ensuite mis ses mains dans mon pantalon et sous mes sous-vêtements, m’a touché les fesses et m’a ensuite tiré vers le haut à tel point que mes parties intimes m’ont fait mal ».
Tullia Narciso, la présidente de l’Association des élèves du Latium, a déclaré au média Il Fatto quotidiano : « nous sommes indignés par la motivation du jugement. (…) Une nouvelle fois, un attouchement n’est pas reconnu comme tel, cette fois en raison de sa durée », avant de rajouter : « nous voulons nous sentir en sécurité partout, et en particulier à l’école, qui devrait apprendre à reconnaître et à éliminer les violences et les discriminations ».
