Mardi 27 juin, un adolescent de 17 ans a été tué à bout portant par un policier à la suite d’un refus d’obtempérer à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Les faits se sont déroulés à proximité de la gare RER de Nanterre-Préfecture, près de la place Nelson-Mandela à environ 8 heures 30.
A la suite de ce drame, le parquet de Nanterre a annoncé l’ouverture de deux enquêtes distinctes.
La première, ouverte pour refus d’obtempérer et tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, a été confiée à la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine et au commissariat de Nanterre.
Le seconde enquête a été confiée à la police des polices, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Elle a été ouverte par le parquet au motif d’homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique.
Dans un communiqué, le parquet a déclaré : « un des policiers est actuellement en garde à vue pour homicide volontaire », avant de préciser : « les opérations de dépistage d’alcoolémie et de consommation de produits stupéfiants ont été réalisées et se sont avérées négatives ».
Trois individus se trouvaient à bord du véhicule, une Mercedes AMG de couleur jaune, au moment des faits.
L’un d’eux a réussi à prendre la fuite tandis que le troisième a été relâché après une garde à vue.
Naël M., la victime, a été atteint par balles au niveau du thorax.
L’adolescent a perdu la vie peu de temps après, malgré l’intervention du Samu.
Le parquet a précisé qu’il est décédé à la suite de blessures occasionnées par « au moins une blessure par arme à feu ».
Les avocats de la famille de l’adolescent ont annoncé déposer une plainte à l’encontre de l’agent de police à l’origine du tir, pour homicide involontaire.
A la suite du drame, des échauffourées ont éclaté entre des jeunes et les forces de l’ordre dans différents quartiers de Nanterre.
Vingt individus ont été arrêtés au cours de ces débordements.