Au tribunal correctionnel de Paris était entendu l’ancien agent de police, Gérard Dessaucy, reconverti en détective privé, dont la responsabilité est engagée dans l’espionnage présumé de la personnalité politique Olivier Besancenot.
A Paris, devant le tribunal correctionnel, auditionnait Gérard Dessaucy et neuf autres personnes. Le premier est un ancien policier reconverti dans le privé et est accusé d’avoir espionné Olivier Besancenot pour le compte d’Antoine Di Zazzo, le patron de Taser France.
A l’origine de cet espionnage présumé, un désaccord entre Di Zazzo et Besancenot sur la dangerosité du pistolet à impulsions électriques. Ce différend amène le PDG de Taser France à faire appel aux services de Gérard Dessaucy en 2007. Il lui somme de retrouver l’adresse d’Olivier Besancenot alors à la tête de la ligue communiste révolutionnaire, puis de tracer son véhicule afin de vérifier qu’il avait bien en sa possession une Porsche Cayenne et enfin, Di Zazzo lui ordonne de se renseigner sur la situation fiscale d’Olivier Besancenot.
Dessaucy s’acquitte de chacune de ses tâches en usant de méthodes illégales : pour connaître la marque de la voiture de Besancenot, le détective se tourne vers un sous-traitant qui lui autorise à consulter le fichier national des automobilistes (FNA) et pour les comptes bancaires de celui qui dirigeait jadis la LCR, il sollicite Ficoba qui recense plusieurs millions de titulaires de comptes bancaires. Il est une nouvelle fois autorisé à consulter les registres. Or, ces données doivent rester confidentielles.
Antoine Di Zazzo récuse la version des faits du détective privé, expliquant l’attitude de ce dernier par le « zèle » dont il a toujours fait preuve. Quant à Dessaucy, c'est « la peur » et « l’ascendance psychologique » que Di Zazzo avait prises sur lui qu'il invoque pour justifier sa conduite.