Tandis que les audiences du procès Puerto continuent, l’expert médical appelé à la barre par la défense du docteur Fuentes a sérieusement remis en cause la crédibilité du médecin en affirmant que les normes de sécurité établies par la loi n’ont pas été respectées lors des transfusions sanguines.
Lundi 4 mars, le docteur Fuentes, principal accusé de délit contre la santé publique après avoir été à la tête d’un réseau de dopage démantelé en 2006, a été discrédité par l’expert médical appelé à la barre pour servir sa défense.
Antonio Rico Revuelta, officiant à l’époque à la banque du sang de la Croix rouge aux Canaries en tant que sous-directeur au côté du docteur Fuentes, a déclaré qu’il n’avait « peut-être pas respecté certaines normes médicales » prévues par la loi en matière de transfusions.
L’absence de documents permettant d’attester que le docteur avait bien effectué les tests prévus – parmi lesquels l’identification du groupe sanguin et le dépistage du VIH- par la loi en cas de transfusions ont confirmé les dires de l’expert.
Plus grave, les documents perquisitionnés chez le Dr. Fuentes faisant état des autotransfusions étaient exempts de justifications médicales alors qu’elles devaient faire l’objet d’une « prescription médicale ».
Le témoignage de Rico Revuelta n’a donc pas permis de déresponsabiliser l’accusé principal dans cette affaire de dopage. L’analyse prochaine des écoutes téléphoniques pourrait incriminer plus encore le docteur.
