Viol : le procès de Pascal Mazurier débute en Inde

Le procès du diplomate français Pascal Mazurier s’ouvre à Bangalore, en Inde. Son épouse, dont il est séparé, l’accuse d’avoir violé leur fille de trois ans.

Depuis près de huit mois, Pascal Mazurier, démis de ses fonctions de fonctionnaire du Quai d’Orsay et libéré sous caution le 18 octobre 2012 après avoir été détenu 122 jours,  attend le début de son procès.

Le numéro trois du consulat de France est accusé par son ancienne femme, Suja Jones, de viol sur sa jeune fille de trois ans et demi.  Selon son témoignage, sa petite fille se serait plaint de douleurs au niveau du pubis et aurait désigné son père comme étant à l’origine de son mal. Après avoir remarqué des rougeurs, elle a emmené la fillette au Baptist Hospital munie de draps et de vêtements pour examination.

A l’issue de l’examen, la présence de sperme dans le corps de la jeune fille aurait été détectée et les médecins auraient remarqué que l’hymen était manquant, qu’elle présentait des irritations, des rougeurs et des érythèmes anaux et vaginaux «compatibles avec une agression sexuelle avec pénétration ». Le 13 juin 2012, Suja Jones portait plainte contre son mari.

Toutefois, d’autres analyses ont révélé que la présence de sperme dans le corps de l’enfant n’était pas celui de Mazurier.  Plus tard, les tests ADN pratiqués ont indiqué que l’ADN de la petite fille ne correspondait pas à celui retrouvé sur les draps et les vêtements ramenés par Jones à l’hôpital et à celui détecté pendant les examens gynécologiques.  

Dès lors, les avocats du diplomate ont dénoncé une «manipulation des preuves » par la plaignante, mettant en avant les mauvaises relations du couple pendant plusieurs mois et considérant ses accusations comme une volonté chez l’ancienne épouse de leur client de monter « une véritable machine de guerre ».  

L’avocate de Suja Jones, Aude Evin, a déclaré que sa cliente « reste persuadée de la culpabilité de son mari. Le jour des faits elle a récupéré un rapport psychologique d’un institut très sérieux, où sa fille avait commencé une psychothérapie la veille, qui indique qu’elle désignait son père comme agresseur. C’était un homme violent qui faisait régner la terreur dans la maison et qui battait ma cliente. Suja Jones n’a jamais fabriqué de fausses preuves, en revanche elle attend des explications sur ce qui s’est passé à l’hôpital avec les prélèvements. »