Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé hier mardi 26 mars Xavier Bertrand, attaqué pour diffamation par Mediapart après que ce l’homme politique a qualifié les méthodes du sites de «fascistes ».
En 2010, le site Mediapart avait publié des enregistrements censés rester secrets du majordome de Liliane Bettencourt. Cette révélation du site d’informations avait guère plu à l’ancien secrétaire de l’UMP, Xavier Bertrand, qui avait alors décrit les méthodes du site comme étant des « méthodes fascistes », ce à quoi Mediapart répondit par une plainte pour diffamation.
Le tribunal correctionnel de Paris a, hier mardi 26 mars, décidé de relaxer l’homme politique dont l’avocat a déclaré qu’il ne ferait pas de commentaires. Quant au président de Mediapart, Edwy Plenel, présent au procès et demandant un euro de dommages et intérêt à titre symbolique, il a assuré qu’il comptait faire appel.
« Mediapart est un justiciable serein, à la différence de certains politiques » a-t-il déclaré avant d’ajouter que « le tribunal, sur cette question des méthodes fascistes, a pris une décision technique, il estime que cette injure (…) ne relève pas d’une qualification recouvrant un fait précis ». Il a tout de même tenu à préciser que « le combat continue ».
Rappelons que ce n’est pas le seul procès dans lequel le site d’information est impliqué. Le directeur de Mediapart et un de ses journalistes ont été mis en examen pour « recel d’atteinte à l’intimité de la vie privée », justement pour la publication des enregistrements du majordome. M. Plenel a cependant demandé la mise en nullité de cette mise en examen à la cour d’appel de Bordeaux précisant qu’il est prêt à aller jusqu’à la cour européenne des droits de l’homme si ce la se révèle nécessaire.
