L’hebdomadaire Marianne obtient gain de cause contre les frères Bogdanoff

Les deux frères Bodganoff avaient porté plainte contre le journal en 2010. Marianne avait publié un rapport du CNRS mettant en doute la valeur scientifique des thèses des deux plaignants. Ils ont été déboutés par le TGI de Paris.

Le Tribunal de Grande Instance de Paris a  jugé que la publication du rapport du CNRS mettant en cause les thèses des frères Bogdanoff n’était ni de la diffamation ni une atteinte à la vie privée. Marianne gagne donc le procès qui l’opposait aux deux frères.

Ce rapport, publié en octobre 2010, avait été rendu en 2003 mais enterré depuis. Il estimait que les deux thèses, celle de Grishka Bogdanoff « Fluctuations quantiques de la signature de la métrique à l’échelle de Planck » et celle de son frère Igor « Etat topologique de l’espace-temps à l’échelle zéro » n’avaient pas de « valeur scientifique ».

Suite à la publication du rapport, rendu de fait publique, les deux frères avaient porté l’affaire devant le juge estimant que cette publication relevait d’une atteinte à la vie privée, voire même de la diffamation.

Mais le Tribunal de Grande Instance de Paris ne trouvait pas cette plainte justifiée :

« Le rapport litigieux ne concerne en rien la vie personnelle ou familiale des demandeurs, mais constitue une critique technique de la valeur scientifique de leurs thèses de doctorat et de l’évaluation de celles-ci ».

Complètement blanchi de cette affaire, l’hebdomadaire a souligné qu’il s’agissait là « d’une bien bonne nouvelle pour la liberté d’expression et la liberté d’informer ».