L’opposant numéro un à Poutine, de nouveau devant les tribunaux

Après l'ajournement de la première audience de son procès, le premier opposant au président russe, Alexeï Navalny, comparaît de nouveau devant les tribunaux de Kirov (à 900 km de Moscou) pour «  détournement de fonds ». Il encoure une peine maximale de 10 ans de camp.

En chef de file lors des manifestations contre le gouvernement en place, fervent dénonciateur de la corruption et des fraudes qui ont permis au parti de Poutine -Russie Unie-  de remporter les législatives, l'avocat Alexeï Navalny est depuis 2011 l'opposant numéro un du président Russe.


Ce mercredi matin,  celui qui se destine à être le prochain président russe, a été tenu de se présenter devant les tribunaux de Kirov après l'ajournement de la première audience du procès la semaine derniere, à la demande de la défense qui souhaitait un délai supplémentaire pour étudier le dossier.


Accusé d'avoir détourné les fonds d'une exploitation forestière, Kirovles, à hauteur de 400,000 euros, il encoure une peine maximale de 10 ans de camp.


Comme Navalny, beaucoup d'opposants voient en ce procès une affaire « «fabriquée de toutes pièces» : «Cette affaire a été fabriquée de toutes pièces sur ordre de Poutine», a déclaré Navalny, certifiant que le président russe avait « donné des instructions » pour que soit reconnue sa culpabilité.

Dmitri Orechkine, analyste politique, y voit un moyen de « créer un climat de peur pour réduire au silence».


En dehors de ce procès, M. Navalny et son frère font l'objet de nombreuses poursuites pour escroquerie. Autrement dit, même s'il venait à être disculpé pour « détournement de fonds », il devra encore prouver son innocence pour les autres faits dont on l'accuse.