Orelsan : ses textes lui valent une nouvelle comparution devant les tribunaux

Le rappeur français Orelsan est de nouveau la cible des associations féministes qui jugent ses textes offensants à l'égard des femmes.

Orelsan ou Aurélien Cotentin en civil, remporte tour à tour ses batailles juridiques : après avoir été relaxé une première fois face à l'association Ni putes ni soumises, il avait à nouvau remporté son procès contre une blogueuse qui pourfendait son titre « Sale pute ».

Cette fois, il est l'objet d'une nouvelle poursuite initiée par les Chiennes de garde et plusieurs autres associations féministes. Pas sûr que cette nouvelle plainte aboutisse et chez les partisans du chanteur, on invoque déjà la liberté d'expression.

Il y a quatre ans, le journaliste Claude Askolovitch voyait dans cet « acharnement » un « lynchage bien pensant » : « Tout le monde veut punir ce rappeur, voire l’empêcher de chanter : la ministre de la culture, la secrétaire d’état Valérie Létard, les socialistes, les communistes, mais cette indignation unanime a un petit quelque chose de gênant. (…) Ce qui se passe autour d’Orelsan, c’est du lynchage bien pensant. Ni Putes ni Soumises menace de boycotter le Printemps de Bourges si Orelsan n’est pas déprogrammé, des journalistes vertueux s’indignent que d’autres journalistes mélomanes ont pu défendre ce chanteur que eux n’ont manifestement jamais écouté. Orelsan est un rappeur ironique de 25 ans, pas un tueur, il est triste et drôle avec les mots durs de son époque. On est en train d’en faire à tort le symbole même de la brutalité masculine, on a inventé un diable à abattre. »

« Lynchage bien pensant » ou non, la vraie question est de savoir s'il faut tout cautionner au nom de la liberté d'expression.