Peugeot poursuit son plan de réorganisation

Ce lundi, une ultime consultation du comité central d'entreprise de PSA doit valider le plan de réorganisation de l'entreprise. Elle confirmera entre autres la fermeture de l'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay en Seine-Saint-Denis.

Le Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu son verdict. Vendredi 26 avril, la fédération CGT de métallurgie et le syndicat Sud de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois ont été déboutés. Les deux syndicats avaient engagé des actions contre l'entreprise pour un reformatage du plan « Rebond 2015 », en vain. Cette décision va permettre à Peugeot de poursuivre sa mise en œuvre.

Les avocats des deux syndicats ont indiqué qu'ils amèneraient la décision en appel. Le groupe PSA rappelle pourtant que le plan social a reçu l'aval de cinq organisations syndicales sur six, représentant 76 % des salariés. Dix séances de négocations avaient eu lieu.

Le plan prévoit plus de 11 200 suppressions de postes d’ici à mi-2014 sont prévues. L'usine d’Aulnay-sous-Bois sera fermée (3.000 postes directs concernés). Un poste sur quatre va disparaître à Rennes et 3.600 emplois dans les effectifs hors production, tous sites confondus.

PSA a néanmoins promis « zéro licenciement ».  « Ce Plan de Sauvegarde de l’Emploi offre à tous les salariés concernés des solutions de reclassement à l’intérieur ou à l’extérieur du groupe » explique le constructeur.

Le cabinet d'expertise Secafi a estimé le coût du plan social à 600 millions d'euros.

Les plaintes des organisations syndicales n'y auront rien fait, pas plus que les critiques du gouvernement concernant le manque de dialogue de l'entreprise. Le calendrier initial de la direction n'aura été que ralenti.

PSA maintient son cap coûte que coûte. Le constructeur met en avant ses mauvais résultats financiers, dont une baisse de 6,5 % des ventes au premier trimestre 2013. Les prévisions indiquent que le marché européen pourrait être « plus difficile qu'attendu » en 2014.

Pour Pegeot, il est aujourd'hui nécessaire de reprendre en main sa compétitivité. Des négociations vont s'ouvrir en mai pour accord attendu d'ici octobre.