Le mercredi 15 mai, la onzième chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné Fehim Hamidovic à 7 ans de prison. À la tête d'un vaste réseau criminel, il incitait de jeunes filles bosniaques à détrousser les passants dans les transports en commun.
La justice française a été clémente vis-à-vis de Féhim Hamidovic et vingt-un de ses complices : accusés d'association de malfaiteurs, de vols en réunion, de provocation de mineurs à commettre des délis, de traite d'êtres humains, ils n'ont écopé que d'un à sept ans de prison. Des peines légères compte tenu de la gravité du crime.
Hamidovic, 60 ans, Bosniaque, était la tête pensante d'un grand réseau criminel. A l'aide de ses coéquipiers, gitans pour la plupart, il forçait de jeunes filles, mineures le plus souvent, à voler les touristes ou les passants dans le métro parisien.
« Les petites voleuses » avaient pour objectif de rapporter une centaine d'euros quotidiennement. Dans le cas contraire, elles s'exposaient à des sévices corporelles. Ces activités ont rapporté au groupe plus de deux millions d'euros en 2009.
La relaxe de quelques-uns des prévenus et les sept ans d'emprisonnement d'Hamidovic sont bien en-deçà des peines requis par le parquet qui a fait appel de cette décision.
L'avocat de la bande, Me Yassine Yakouti, estime toutefois que « l'histoire n'est pas finie » : « Le parquet avait prévenu, si les peines prononcées étaient inférieures à ses réquisitions, il fera appel ».