Île de la tentation : les participants, de véritables salariés selon la Cour de cassation

La Cour de cassation a appuyé la décision de la Cour d'appel de Versailles et a reconnu le statut de salariés aux candidats ayant participé à « l’île de la tentation ». L'arrêt du 24 avril 2013 de la Cour de cassation permet d'éclaircir le flou juridique qui entourait les conditions de travail de ces participants.

En confirmant la décision de la cour d'appel de Versailles, la Cour de cassation a confirmé le statut de salariés des anciens participants à « l’île de la tentation » et a reconnu l'existence d'un contrat de travail entre eux et la société TF1 production.

La Cour a fait valoir que « la prestation des participants à l'émission avait pour finalité la production d'un bien ayant valeur économique, la cour d'appel, qui a caractérisé l'existence d'une prestation de travail exécutée sous la subordination de la société TF1 production, et ayant pour objet la production d'une « série télévisée« ,  prestation consistant pour les participants, pendant un temps et dans un lieu sans rapport avec le déroulement habituel de leur vie personnelle, à prendre part à des activités imposées et à exprimer des réactions attendues, ce qui la distingue du seul enregistrement de leur vie quotidienne »

En revanche, la Cour de cassation leur a refusé le statut d'artistes-interprètes. Leur rémunération ne sera donc pas revalorisée : « Les participants à l'émission en cause n'ont aucun rôle à jouer ni aucun texte à dire », on ne leur demande que «  d'être eux-mêmes et d'exprimer leurs réactions face aux situations auxquelles ils sont confrontés et le caractère artificiel de ces situations et leur enchaînement ne suffit pas à leur donner la qualité d'acteurs ».

Commencée en 2002, l'émission avait pris fin à l'été 2008 après huit saisons.