Nouveau coup d’Etat manqué aux Comores : le parti d’opposition porte plainte

Une plainte a été déposée mardi 21 mai, à Paris, par le président de l'opposition comorienne (RIDJA), Saïd Larifou, pour tentative de coup d’Etat. 19 personnes ont été arrêtées dont des comoriens, des tchadiens et des congolais. Des français seraient impliqués.

Saïd Larifou, le président du parti d’opposition comorien, le RIDJA, a porté plainte ce mardi 21 mai à Paris conte X pour « tentative de coup d’Etat et déstabilisation du pouvoir ». Près de 20 personnes ont été arrêtées, parmi elles des comoriens, des tchadiens et des congolais.

Il y a un mois, dans la nuit du 20 au 21 avril, le président de l'Union des Comores, Ikililou Dhoinine, avait déjà échappé à un coup d’Etat. Dans cette affaire, le président comorien a accusé le parti d'opposition.

Des ressortissants français seraient impliqués, aussi « une procédure judiciaire va être réclamée en France pour traquer des Français mais aussi des étrangers basés à Paris. Certains sont soupçonnés d’avoir préparé le coup d’Etat raté du 20 avril dernier », informe RFI.

Pour Saïd Larifou, le choix de porter plainte en France s'explique ainsi : il préfère porter plainte, pour cette nouvelle tentative de déstabilisation du pouvoir, en France afin que l’instruction soit bien menée, d’autant que des ressortissants français seraient impliqués.

Les autorités comoriennes avaient déjà déjoué une tentative de coup d’Etat contre le président Ikililou Dhoinine menée dans la nuit du 20 au 21 avril dernier. Les commanditaires restaient introuvables, finalement une dizaine de personnes parmi lesquelles d’anciens militaires de l’armée comorienne ainsi que des mercenaires congolais et tchadiens avaient été arrêtés dans un village situé à une quinzaine de kilomètres au Nord de Moroni, capitale des Comores. Le fils de l’ancien président Ahmad Abdallah Abderemane et l’ancien ministre Mahmoud Ahmed Abdallah avaient été détenus à la suite de cette tentative de déstabilisation du pouvoir.

La France avait « fermement condamné la tentative de déstabilisation rapidement déjouée aux Comores » et avait assuré aux « autorités comoriennes de son soutien et de sa coopération ».

Ce sont donc deux tentatives de coup d'Etat qu'a subies l'Union des Comores en un mois. Les justices comoriennes et françaises auront la difficile tâche de trouver et juger les coupables.