Les « Clodettes », devant le TGI de Paris

Les anciennes danseuses de Claude François, connues sous le nom des « Clodettes », saisissent le Tribunal de Grande Instance de Paris contre la Spedidam, la Société de perception et de diffusion des droits des artistes-interprètes, ce vendredi 24 mai. Elles s'insurgent contre la diffusion d'images les concernant lorsqu'elles dansaient aux côtés de Claude François et exigent la revalorisation de leurs droits.

35 ans après la mort du chanteur qui les avait faites connaître, douze Clodettes se mutinent pour obtenir de la Spedidam une valorisation de leurs droits et 16.000 euros de dédommagement pour chacune d'entre elles. 

Elles reprochent à la Société de perception de continuer à diffuser des images de leurs prestations (notamment les émissions en mémoire du chanteur), sans en payer les droits : « On est toujours dans l'actualité et la Spedidam a collecté de l'argent avec la variété sans nous le reverser. On se fait avoir », affirme Lydia Naval, ancienne Clodette à l'origine de cette mutinerie.

Une première démarche avait été effectuée en 1995 mais n'avait donné aucun résultat concluant selon l'avocat des plaignantes, Michel Richard : « La Spedidam n'a effectué aucune démarche positive depuis 1995 pour identifier les Clodettes et évaluer leurs droits ».

Pourtant, les Clodettes devraient percevoir chaque année 1000 euros de la Spedidam au lieu des 300 versés depuis 2010 par la Société. L'accusation, qui juge le mode de calcul de la société opaque, a donc demandé au TGI un examen des comptes.

Ce à quoi la Spedidam n'a pas manqué de répondre : « pour répartir équitablement les droits, il faut pouvoir identifier les participations aux émissions, ce qu'on a demandé à plusieurs reprises. Or certaines attestations de présence étaient incomplètes voire inexistantes », estime Me Isabelle Wekstein.

La « négligence » des Clodettes les aurait menées à ne pas percevoir leurs droits comme souhaité.