Le « champagne » de Chine n’est plus que du vulgaire mousseux

La protection de notre patrimoine culturel a fait un grand pas. La Chine a reconnu l'appellation d'origine contrôlée (AOC) pour la dénomination « champagne ». Ainsi faisant, le célèbre vin français est protégé contre les contre-façons qui se sont multipliées dans le pays.

Depuis la dernière visite de François Hollande en Chine, les seuls produits à pouvoir s'appeler « champagne » sont les mêmes qu'en France et dans tous les autres pays où ce label est protégé.

L'appellation protégée permet ainsi aux seuls vignobles français de faire du « champagne ». Un soulagement pour les producteurs qui espèrent beaucoup de ce marché très prometteur, considéré comme l'avenir du marché du champagne.

Les Chinois sont en effet très gourmands de notre vin et la hausse des ventes est constante. En 2001, seules 50 000 bouteilles avaient été vendue. En 2012, c'est 40 fois plus : 2 millions de bouteilles de champagne écoulées sur le marché chinois.

Et les autorités chinoises se sentent de plus en plus concernées par ces contrefaçons de produits. Avec le champagne, trois autres grands noms du secteur des alcools sont protégés : le cognac, le whisky d'Ecosse et la région viticole de Napa Valley aux Etats-Unis. Preuve que les consommateurs commencent à prendre conscience que la qualité n'est pas partout.

En charge des contrôles et de la chasse aux faux champagnes, il y aura l'AQSIQ,Administration générale du contrôle de la qualité, de l'inspection et de la quarantaine. Et on peut supposer qu'elle ne chômera pas.

Loin de devoir seulement contrôler les vins produits en Chine, sa tâche sera des plus étonnantes : parmi les produits appelés « champagne » on trouve certes des mousseux, mais aussi des sodas ou encore des jouets pour chiens.

 

Juriguide.com, site du Groupe Economie Matin, vous propose cet article du site Economiematin.fr