Arbitrage Tapie-Crédit Lyonnais : Stéphane Richard et Jean-François Rocchi mis en examen

Stéphane Richard, le PDG d'Orange et ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, a été mis en examen le 12 juin pour « escroquerie en bande organisée » dans l'affaire de l'arbitrage Tapie-Crédit Lyonnais. Trouvant ce motif « infamant et grotesque », qui plus est ne reposant sur « aucun élément sérieux », il « a demandé à son avocat de déposer un recours en annulation devant la cour d'appel de Paris ».

Après Stéphane Richard, le PDG d'Orange et ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde quand elle était ministre de l'Economie, c'est au tour de Jean-François Rocchi, l’ex-président du Consortium de réalisation (CDR) gérant le passif du Crédit lyonnais, d'être mis en examen, dans l'arbitrage Tapie. Le premier a été inculpé pour « escroquerie en bande organisée », le second pour le même motif et pour « usage abusif de pouvoirs sociaux ».

Annoncée mercredi 12 juin par le parquet de Paris, cette double mise en examen est jugée par Stéphane Richard comme « grotesque », et par Jean-François Rocchi comme « injustifiée et choquante ».

Stéphane RIchard entend bien faire annuler sa mise en examen. « Cette infraction ne repose sur aucun élément sérieux », informe Me Jean-Etienne Giamarchi, l'avocat du PDG d'Orange. Après avoir « reçu instruction de son client », il va engager la procédure « devant la chambre de l'instruction ».

L'ancien président du Consortium de réalisation (CDR), Jean-François Rocchi, est lui aussi mis en examen. Son avocat, Me Jean-Alain Michel, s'est étonné de sa mise en examen alors que Christine Lagarde, ancienne ministre de l'Economie, jouit du statut de témoin assisté. « M. Rocchi, haut fonctionnaire (…), a suivi les instructions qu'il avait reçues. On peut donc s'étonner que (…) la personne décisionnaire, en l'occurrence la ministre, soit témoin assisté alors que celui qui a suivi ses instructions est mis en examen », a déclaré l'avocat après la mise en examen de son client.

Et d'ajouter : « Nous considérons que cette décision de mise en examen est non seulement injustifiée mais choquante ».