Virgin : le tribunal de commerce dit « non » aux offres de reprise

Le tribunal de commerce de Paris a tranché : le 10 juin, il a rejeté les deux offres de reprise de Virgin, l'une de Cultura et l'autre de Vivarte. L'enseigne culturelle court à la liquidation judiciaire.

Environ 150 salariés Virgin, venus de toute la France, se sont réunis devant le tribunal de commerce de Paris. « Virgin vivra, Lagardère paiera ! », pouvait-on lire sur une banderole blanche et rouge, aux couleurs de l'enseigne. Certains salariés ont même détourné le logo de l'enseigne pour écrire « Viré ».

La direction de Virgin regrette la situation. « Le vrai problème est que nous n’avons pas de repreneur et que 1.000 salariés vont être licenciés. Nous sommes déçus que la profession n’ait pas pu faire plus d’offres de reprise », a-t-elle souligné.

Du côté des syndicats et des salariés de l'enseigne, les réactions sont sensiblement les mêmes :
Guy Olharan, secrétaire du comité d'entreprise et délégué CGT, a ainsi déclaré : « Virgin est mort et les obsèques ont lieu aujourd’hui! Il n’y a plus de nouvelles offres possibles mais il faut continuer à se battre et à se mobiliser pour négocier les conditions dans lesquelles on doit partir ».

« On s’attendait à cette décision, nous sommes déçus mais pas résignés. Nous demandons maintenant un plan social digne de ce nom » pour les 960 salariés de l'enseigne, commente Ronald Colas, caissier au Virgin des Champs-Elysées.

Les offres de Cultura et de Vivarte concernaient la reprise de nombreux magasins du groupe en redressement judiciaire, dont celui d'Avignon (17 postes) par Cultura.

La seule vraie entreprise pouvant garantir la survie de Virgin via la reprise de la licence et 11 des 26 magasins, n'est plus dans la course depuis la mi-mai.
Le 17 juin, le tribunal de commerce de Paris examinera la liquidation judiciaire de Virgin, quasi inévitable.