Le procès du trader français « Fab le fabuleux » tire à sa fin

Le procès de l’ancien opérateur des marchés de la banque d’affaires Goldman Sachs, « Fab le fabuleux », plus connu sous le nom de Fabrice Tourre, en est à son épilogue. Accusé de « fraude » et de « négligence » par l’accusation, la SEC, le courtier de 34 ans a toujours clamé son innocence. 

« Fab le fabuleux » sur le pilori

L’ancien trader de Goldman Sachs est  à deux doigts de connaître le sort qu’on lui réserve. Si le tribunal fédéral de Manhattan le reconnaissait coupable de « tromperie », Fabrice Tourre, qui veut se reconvertir dans l’enseignement, devrait payer une amende, restituer les sommes frauduleusement perçues et cesser d’exercer un métier en rapport avec le marché.

Sa présence devant les tribunaux tient à une plainte de la SEC, le contrôleur des marchés financiers américains, qui l’accuse d’avoir sciemment vendu à des investisseurs le titre « Abacus » adossé à des actifs immobiliers à risque à la veille de la crise des subprimes.

Un enjeu majeur pour la SEC

Tout l’enjeu du procès est donc de déterminer s’il s’agissait d’un choix délibéré ou non. Aux yeux de son avocat, Sean Coffey, il ne fait aucun doute que son client n’a « rien fait de mal » et qu’il est victime « d’une presse négative et injuste ».

Du côté de l’accusation, le conflit d’intérêt est évident dans la mesure où l’un des clients de la banque d’affaires, John Paulson, aurait participé au choix des actifs adossés au titre « Abacus ». Le même homme qui a spéculé sur l’effondrement de ces prêts immobiliers et a engrangé par la suite des sommes faramineuses.

Si le tribunal venait à donner raison à la SEC, le contrôleur retrouverait un peu de crédit. L’organisme avait été vivement critiqué pour son incapacité à gagner ses différents procès contre des courtiers malveillants.