Rejet d’une accusation par Bo Xilai

En Chine, au tribunal de Jinan, Bo Xilai, ancien dirigeant communiste, a contesté l’une des accusations portées à son encontre dès le début de son procès, jeudi 22 août 2013. Il a été arrêté en 2012 pour corruption et abus de pouvoir.

Le procès de Bo Xilai, un ancien dirigeant communiste chinois, a débuté avec le rejet du chef d’accusation de corruption par l’accusé lui-même. Bo Xilai a été arrêté en 2012 pour corruption et abus de pouvoir par les autorités chinoises. Le procès a commencé jeudi 22 août 2013 au tribunal de Jinan.

Un procès qui débute mal pour Bo Xilai

Le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, souhaite que le procès soit discret pour pouvoir se concentrer uniquement au rééquilibre économique du pays et la coalition au sein de son parti. Cependant Bo Xilai ne l’entend pas ainsi et dès le début de son procès rejette l’une des accusations. La durée du procès de Bo Xilai devrait être de deux jours selon la chaîne de télévision CCTV et le verdict sera pour début septembre 2013.

Lors du procès au tribunal de Jinan, 19 journalistes ont le droit d’être présents et quelques membres de sa famille. Devant des partisans de l’ancien dirigeant dénoncent une « persécution politique » tout en brandissant des pancartes avec marqué « L'expérience de Chongqing était bonne pour le pays et pour le peuple, le peuple veut la prospérité pour tous ». Cependant très vite la police a dispersé ces manifestants.

Un procès complexe

En réalité, Bo Xilai est accusé d’avoir reçu de l’argent provenant de pots-de-vin de la part de deux hommes d’affaires chinois : Xu Ming et Tang Xiaolin, directeur général de la Société d’inport-export Dalian International Development. Bo Xilai nie avoir reçu de l’argent de Tang Xiaolin. L’ancien dirigeant est également accusé de corruption pour avoir essayé de soustraire à la justice son épouse, condamnée pour avoir joué un rôle dans le meurtre de Neil Heywood, homme d’affaires britannique.

Bo Xilai a été démis de ses fonctions et exclus du PCC en 2012, juste après l’inculpation de Wang Lijun, l’ancien chef de la police de Chongqin qui avait tenté d’étouffer l’affaire de l’épouse de Xilai. L’ancien dirigeant communiste, Bo Xilai, est considéré comme l’un des principaux « princes rouges », la nouvelle génération des descendants de l’élite du PCC. Trop proche de la vision de Mao Zedong selon les réformistes et cependant perçu comme voulant diminuer les inégalités et lutter contre le crime organisé par ceux de son village. Cette double casque rend le procès complexe.