Brésil versus Bolivie à cause de l’évasion d’un sénateur de l’opposition

Les relations sont tendues entre la Bolivie et le Brésil depuis lundi 26 août 2013. La Bolivie accuse le Brésil d'avoir « violé des normes nationales et internationales » pour protéger un sénateur bolivien de l'opposition. Ce dernier est recherché pour corruption.

En Bolivie, un sénateur de l'opposition est recherché pour corruption. Il s'est échappé au Brésil grâce à l'aide de diplomates brésiliens en poste en Bolivie. La Bolivie accuse donc lundi 26 août 2013 le Brésil de violer des normes nationales et internationales.

Un sénateur bolivien de l'opposition accusé de corruption

Au cours d'une conférence de presse, le ministre bolivien des Affaires étrangères, David Choquehuanca, précise que le président Evo Morales, le président de Bolivie, avait demandé à la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, des explications concernant la protection de Roger Pinto Molina, le sénateur recherché. Les arguments avancés tournent autour de la question de l'immunité diplomatique qui permettrait d'échapper à certaines lois.

Le Brésil agit à l'encontre de la Convention de Caracas de 1954 lorsqu'il accueille Roger Pinto Molina sur son territoire. L'ambassade brésilienne avait été tenue au courant du statut de Pinto Molina. Il était resté 15 mois sous la protection de l'ambassade avant d'obtenir le droit d'asile en juin 2012. Le chargé d'affaires brésilien Eduardo Saboia a aidé le sénateur à prendre la fuite vendredi 23 août 2013. Eduardo Saboia se justifie lors d'une interview sur une chaîne brésilienne : « J'ai choisi la vie. J'ai choisi de protéger quelqu'un, un homme politique persécuté, au même titre que la présidente Dilma (Rousseff) a elle-même été persécutée ». Le sénateur a quelques tendances suicidaires et dépressives.