Vendredi 23 août, l'Argentine a été condamnée en appel à verser 1,5 milliard de dollars à des « fonds vautours » ; ces fonds comprennent NML Capital et Aurelius Capital Management, qui n'avaient pas accepté la restructuration de la dette argentine en 2001.
Une restructuration qui ne fait pas l'unanimité
En 2005 et 2010, Buenos Aires avait proposé un effacement de la dette de 70 %, que 93 % des créanciers ont alors accepté et signé. Mais restent 7 %. Les deux « fonds vautour » américains ont racheté leurs titres aux créanciers mécontents et exigent désormais un paiement intégral, auquel s'ajoutent les intérêts de retard. Face à la fin de non-recevoir que la présidente argentine, Cristina Kirchner, leur avait opposée, ces deux fonds ont porté l'affaire devant la justice fédérale.
Déjà condamnée en première instance en octobre 2012, la décision a été confirmée en appel par le tribunal de l'État de New York le 23 août 2013. Cependant, le gouvernement argentin conteste cette décision, rappelant que cela risquerait d'inciter d'autres créanciers à réclamer l'intégralité de leur dû et précipiterait ainsi le pays vers un nouveau défaut de paiement.
Une décision lourde toujours en attente
L'application de ce jugement dépend toutefois de l'avis de la Cour suprême américaine, qui a été saisie du dossier.
Cette décision, si elle est défavorable à l'Argentine, pourrait avoir d'autres conséquences néfastes sur le système financier international. Les futurs refinancements des dettes comme ceux qu'ont obtenus la Grèce et d'autres pays européens pourraient en effet s'en trouver lourdement affectés.