Affaire Clément Méric : mise en examen d’un deuxième skinhead

Les coups provoquant la mort du jeune anti-fasciste n'ont ps pu être portés par une seule personne. Cette observation a conduit les juges d'instruction à mettre en examen un deuxième militant d'extrême droite pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». 

Clément Méric atteint par plusieurs coups

 

Clément Méric, militant anti-fasciste, est décédé suite à une bagarre en plein Paris, le 5 juin 2013. Esteban, skinhead de 20 ans, avait été mis en examen le 9 juin pour homicide involontaire. Toutefois, d'après les juges d'instruction, le militant d'extrême droite ne peut pas être le seul à avoir frappé mortellement Clément Méric. Un second militant a donc été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », rapporte RTL mardi 10 septembre.

Lors de la bagarre, Samuel, le second militant poursuivi, portait aux doigts de grosses bagues, ce qui correspondrait bien, d'après les juges, aux blessures de Clément Méric. Par ailleurs, le rapport d'autopsie est formel : Clément Méric a reçu plusieurs coups, à différents endroits du corps. Or Esteban a toujours soutenu qu'il n'avait frappé l'étudiant qu'une seule fois.

Le nouveau militant mis en examen, Samuel, est un apprenti boulanger de 19 ans. Il avait reconnu avoir participé à la bagarre du 5 juin, mais disait ne pas avoir frappé Clément Méric. Il est actuellement incarcéré et placé à l'isolement, tout comme Esteban. Trois autres complices présumés sont toujours mis examen.