Le chef de service doit-il ou non toucher une partie des pourboires laissés dans le pot commun de tous les Starbucks ? Aux Etats-Unis, la question est allée devant la justice qui a tranché. Et la raison est des plus étonnantes.
Essentiellement le même travail entre superviseurs et serveurs
Le tribunal de New York a tranché sur cette question épineuse qui concerne l'égalité du travail : est-ce que les superviseurs de Strabucks ont droit à une partie du pot commun des pourboires ? Une question à laquelle il était difficile de répondre.
En effet, contrairement aux serveurs qui sont souvent des étudiants et dont l'emploi est fondamentalement un mi-temps voire un tiers-temps, les superviseurs sont des employés à temps plein qui ont aussi des charges managériales. En ce sens, on pouvait considérer qu'ils ne devaient pas toucher de pourboires, réservés aux serveurs.
Il est vrai que les superviseurs donnent et définissent les tâches et peuvent être amenés à ouvrir ou fermer un magasin. Mais ce qui leur manque, pour les juges, afin d 'être considérés des managers, c'est la tâche de recrutement et de licenciement du personnel.
En réalité, pour la cour de New York, les superviseurs passent entre 80% et 90% de leur temps de travail à faire exactement le même travail que les simples serveurs de Starbucks : encaisser et préparer des boissons, ainsi que d'autres tâches secondaires.
De fait, pour la justice ils ont entièrement le droit de toucher un partie des pourboires laissés par les clients puisqu'ils les servent eux aussi.
