Charlie Hebdo avait été attaqué en justice par deux associations lors de la publication des caricatures de Mahomet pour « provocation à la haine raciale ». Mais l’avocat du journal a mis en évidence divers vices de procédure qui pourraient tout simplement faire annuler le procès.
Des associations inconnues
Les associations qui ont attaqué en justice l’hebdomadaire Charlie Hebdo sont quasiment inconnues ce qui a poussé le défenseur du journal satirique, Me Richard Malka, à mettre en avant la « mode » de faire des procès à des journaux pour « un moment de gloire », de manière ironique.
Les deux associations, dont l’une est une branche de l’autre, sont le Rassemblement démocratique algérien pour la paix et le progrès (RDAP) et de l'Organisation arabe unie (OAU). L’OAU est une branche organe de la RDAP.
Des problèmes dans le dossier
Me Ralka a également mis en avant des problèmes comme, notamment, le fait que tous les dessinateurs sont attaqués pour tous les dessins, même ceux dont ils ne sont pas les auteurs. De plus, il semblerait même que les articles de loi cités dans le dossier ne soient pas les bons.
Tous ces détails semblent mener vers une même direction : la nullité du dossier et l’irrecevabilité de la plainte. Un sentiment partagé par la magistrate du parquet, Aurore Chauvelot.
Mais pour l’avocat des associations, Me Anthony Bem, ce type de défense « est un moyen de se défendre lorsque l’on sait qu’au fond on n’est pas bon ».