La Française des Jeux, en pleine tourmente pour les révélations faites par son ancien PDG Gérard Colé, a décidé de riposter en déposant une plainte contre son ancien patron.
Une question d’égalité des chances
Les propos de Gérard Colé n’ont pas fait plaisir à la Française des Jeux puisque ce dernier accuse la société, détenue à 72% par l’Etat, de laisser croire aux joueurs qu’il existe une « égalité des chances » au niveau de ses jeux de grattage.
Or, pour lui, comme pour l’ingénieur Robert Riblet qui avait déposé plainte en 2006 contre la Française des Jeux pour la même raison, plainte de laquelle il a été débouté, cette égalité des chances n’existe pas. Et cela est dû à la manière dont sont distribués et vendus les tickets des jeux de grattage.
Pour l’ingénieur et l’ancien PDG, le fait qu’il n’y ait qu’un seul ticket gagnant de plus de 20 euros dans les carnets distribués aux buralistes par la FDJ entraîne une distorsion des chances. Car les joueurs qui achètent un ticket une fois le gros lot sorti n’ont aucune possibilité de gagner la somme promise par le jeu.
Attaquée dans son cœur de cible, puisque les jeux de grattage représentent 45% des ventes de la FDJ, la société a décidé de porter plainte contre son ancien patron pour « pressions exercées sur le cours de la justice ». Ce dernier a en effet déclaré se tenir à disposition des magistrats pour être entendu s’ils le souhaitaient.