Plus le temps passe plus il semble évident que l’administration d’Obama veut faire de l’amende et la condamnation de la banque BNP Paribas un véritable exemple dissuasif pour tous les établissements bancaires du monde. Car plus le temps passe, plus l’amende théorique augmente.
10 milliards de dollars d’amende
Selon le Wall Street Journal, la banque BNP Paribas serait véritablement mal mise face aux accusations qui lui sont reprochées. L’administration d’Obama voudrait lui faire payer une amende de 10 milliards de dollars, soit le double de ce qui avait initialement été annoncé dans la presse.
Une telle amende serait un véritable record et aurait les moyens d’être dissuasive pour de nombreuses banques dans le futur. La justice américaine tente ainsi de faire comprendre qu’il n’y a plus de « too big to fail », c’est-à-dire des entreprises et établissements si gros que l’a justice ne peut rien contre eux.
Cette expression a été créée dans le cadre de la crise des subprimes dans laquelle les banques n’ont pas été condamnées, l’administration judiciaire ayant préféré clore les enquêtes par un accord amiable assorti de différentes amendes.
Pour BNP Paribas, ça risque de ne pas être le cas. La banque devrait être obligée de plaider coupable pour les accusations de viol d’embargo faisant suite à la découverte de transferts de fonds vers le Soudan, l’Iran et Cuba, des pays soumis à l’embargo américain.
La banque espère toutefois ne pas perdre sa licence bancaire, ce qui lui empêcherait toute activité sur le sol américain, mais il semblerait que l’administration d’Obama ne soit pas prête à aller jusque-là.