« AIR COCAÏNE », SUITE DE L’AFFAIRE

Mercredi 28 octobre, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement a bien déclaré que la France n’extrade pas ses citoyens quand ils sont sur le territoire, selon la loi. Quelle seront les conséquences de cette évasion ?

Ce dossier commence en mars 2013 par l’arrestation de Pascal Fauret et Bruno Odos, pilotes sur un Falcon 50, alors qu’ils s’apprêtaient à décoller de l’aéroport Punta Cana (République Dominicaine) avec 680 kg de cocaïne.

La justice de l’île caribéenne a condamné les deux français en août dernier à une peine de vingt années de prison. Les accusés ont décidé de faire appel de cette décision. En parallèle, la justice française a aussi ouvert une enquête sur ce trafic de stupéfiant d’ampleur international.

Cette enquête vise entre-autre un douanier français qui vit dans le Var, des cadres d’une société de location d’avions (SNTHS) en plus des deux pilotes. En tout, une dizaine de personnes sont mises en examen pour « association de malfaiteurs » et « importation de stupéfiants en bande organisée ». Les deux pilotes ont fait savoir par leurs avocats qu’ils étaient à la disposition de la justice française. Franck Colin est le seul des prévenus à être actuellement en détention provisoire en France. Il est soupçonné d’être le « cerveau » de l’organisation des « voyages » pour des trafiquants d’origine espagnole.

Le tournant de cette affaire somme-toute banale hélas, est l’évasion très médiatisée des deux pilotes. Ils ont déjoué la vigilance des geôliers de République Dominicaine il y a deux jours. Placés sous contrôle judiciaire, l’opération « d’exfiltration » aurait été mené par des professionnels aguerris à ce genre de mission mais les détails restent secrets.

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