MARINE LE PEN REFUSE DE PARLER AUX JUGES

Mardi 10 novembre, la présidente du parti d’extrême droite a refusé, pour la deuxième fois, de se rendre à sa convocation devant le juge.

Marine Le Pen était attendue mardi 10 novembre en tant que témoin assisté dans le cadre de l’affaire du financement du Front National. Il serait question d’un système de fraude permettant l’utilisation d’argent public. Cette escroquerie consistait à surfacturer les kits de campagne (affiches et tracts) aux candidats, qui se faisaient ensuite rembourser ces frais si les suffrages dépassent 5% comme le prévoit la loi en vigueur. Le parti d’extrême droite, le micro-parti Jeanne et l’imprimeur qui s’occupe de ce beau monde sont concernés par ce dossier. Sept personnes ont été mises en examen, dont Wallerand de Saint-Just, tête de liste pour la région Île-de-France et trésorier du parti de Marine Le Pen, pour « escroquerie » et « recel d’abus de bien sociaux ».

Marine Le Pen a justifié ce nouveau report par son emploi du temps chargé, avec la  campagne électorale qu’elle mène dans la région Nord-Pas-de-Calais pour les élections régionales du mois de décembre. Elle estime être convoquée pendant cette période propice dans le but d’être discréditée. Il y a aussi cette requête en suspicion légitime déposée auprès de la Cour de cassation. On aura compris qu’elle souhaite faire une campagne sans plus de problème, après un été et une rentrée difficile, et qu’elle utilise toujours cet argument un peu désuet de la « diabolisation » de son parti par ses concurrents politiques.

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