Mardi 29 décembre, le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) a autorisé la société Alteo à continuer son activité polluante au détriment des Calanques (Bouches-du-Rhône).
Cette société produit de l’alumine dans les alentours d’Aix-en-Provence depuis une cinquantaine d’années. Pour ce faire, Alteo déverse ses rejets dans la mer Méditerranée à sept kilomètres des côtes, dans le parc national des Calanques. Depuis le début de cette activité, c’est quelque vingt millions de tonnes de boue rouge qui ont été rejetées sur les fonds marins de la fosse de Cassidaigne au large de Marseille.
En 1996, un accord est reconduit pour Alteo, leur permettant de continuer leur activité polluante mais il stipule que la société a jusqu’au 31 décembre 2015 pour arrêter de se débarrasser des déchets dans la mer.
Depuis 2007, Alteo a investi dans trois filtres presses qui permettent le stockage des boues rouges à terre, ces déchets sont entreposés près de Gardanne maintenant.
Il reste que certains rejets continuent d’être déverser dans la Grande Bleue, et malgré leur transparence, ils n’en restent pas moins polluant. Alain Matesi, le président de l’association CoLLec T-IF environnement, dénoncent le « rejet d’effluents liquides, chimiques toxiques et radioactifs ».
Le patron d’Alteo, Frédéric Ramé, déclare avoir relevé le « premier défi » à propos des boues rouges. Il s’est donné jusqu’au 31 décembre 2021 pour stopper les rejets d’effluents liquides. Le rendez-vous est donné.
