Lundi 11 janvier, c’est un procès digne d’une mauvaise série B qui s’ouvre devant la cour d’Assises de Chambéry en Savoie.
C’est à l’automne 2012 que commence cette affaire, dans la commune de Salins-les Thermes. L’ancien joueur du club de la capitale (PSG) et de la cité phocéenne (OM) y avait élu domicile. Ce jour-là, trois hommes cagoulés et armés font irruption chez lui alors qu’il est avec son épouse. Fabrice Fiorèse se fait alors menacer au moyen d’un fusil à pompe et frapper dans le but de se faire remettre de l’argent.
Les malfaiteurs parviennent à s’emparer d’un sac rempli d’argent liquide avant de s’enfuir dans le véhicule tout-terrain du footballeur, lui-même contraint de les suivre. La victime réussit à s’échapper dans un bouchon en brisant la vitre de son Range Rover. Les agresseurs abandonnent la voiture après avoir tenté de l’incendiée avant de s’enfuir dans un véhicule volé.
Les enquêteurs arrivent à identifier ces « pieds nickelés », terme employé par un avocat de la défense, au moyen des écoutes téléphoniques, des images de vidéosurveillance et de sonorisations de parloirs. Les ravisseurs déclarent pendant les auditions qu’ils auraient été motivés par la somme de 500 000 euros en liquide qui proviendraient d’une transaction immobilière.
Fabrice Fiorèse avait récemment touché cette somme en Suisse suite à la vente de sa propriété à Saint-Tropez pour un montant de 1,5 million d’euros.
Egalement mis en cause dans cette affaire, son ancien coéquipier et ami de longue date Ghislain Anselmini. Les deux joueurs s’étaient brouillé mais cet « ami » avait gardé une relation proche avec l’épouse de la victime, en témoignent les 16 800 appels et messages échangés en six mois au cours de l’année 2012. Elle aurait renseigné Ghislain Anselmini sur la vente de la résidence principale et le pot-de-vin, à la suite de quoi il aurait pris contact avec des voyous du milieu lyonnais. Ghislain Anselmini comparait pour complicité de vol avec armes ainsi que participation à une association de malfaiteurs.
