Le 5 novembre 2015, une coulée de boue chargée d’éléments toxiques a causé la mort de dix-neuf personnes et occasionné un désastre écologique sans précédent
La responsabilité de cette catastrophe est imputée à Samarco, une entreprise minière. Deux barrages ont cédé, ce qui a déclenché une avalanche de boue dévastant tout sur plus de 600 kilomètres. Cette coulée spectaculaire chargée de rejets miniers de nature à polluer l’environnement a englouti un village, Bento Rodrigues. Elle a aussi causé un désastre écologique, réduisant à néant la faune et la flore. Le fleuve Rio Doce a été souillé, ce qui a permis à cette boue d’atteindre la mer.
L’Etat brésilien a engagé des poursuites pénales à l’encontre d’une dizaine de responsables de la société minière sous le chef de « crime environnemental », il est possible que les membres de la direction du groupe soient inculpés pour homicide.
A ces poursuites, s’ajoute l’indemnisation à titre de dédommagement et réparation exigée par l’Etat. Un accord devra être finalisé avant la fin du mois de février. Pour l’heure, Samarco doit s’acquitter de deux milliards de reais (environ 445 millions d’euros). Ce montant pourrait atteindre 20 milliards de reais. L’ampleur inédite de cette catastrophe justifie une telle somme.
Des suspicions de négligences sont reprochées à l’entreprise, tant avant la catastrophe que après. L’état des barrages est sujet à polémique, une information selon laquelle Samarco avait été informé de la présence de failles sur les barrages. La lenteur de la mise en place des procédures d’urgence a sa part de responsabilité dans le décès des 19 personnes. L’entreprise minière se voit aussi reprocher un manque de réactivité pour résoudre les problèmes causés par le désastre.
