L’agence du médicament perquisitionnée

Une perquisition a été menée mardi 20 avril dans les locaux de l’Agence du médicament (ANSM) dans le cadre de l’enquête qui fait suite au décès de Guillaume Molinet.

Le comité d’experts de l’ANSM remettait son rapport final mardi sur l’essai clinique pendant lequel Guillaume Molinet est décédé en janvier. Le volontaire est mort au cours de la première phase de test en clinique, à Rennes, de la molécule BIA 10-2474, pour l’élaboration d’un antidouleur.

Le protocole a été validé par l’ANSM, c’est dans le centre d’essais cliniques Biotrial, les six volontaires sains pour les tests ont participé à la phase 1. La suite : cinq volontaires hospitalisés, quatre personnes présentaient des lésions cérébrales et Guillaume Moulinet n’a pas survécu.

Le même jour, l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la sante publique (OCLAESP) effectuait une perquisition dans les locaux de l’ANSM en Seine-Saint-Denis dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris. Des « données informatiques » ont été saisies par les gendarmes au cours de cette opération.

Dans le rapport final émis par ce groupe d’experts, il est établi que « les règles semblent avoir été respectées », mais c’est le « bon sens » qui a fait défaut. La toxicité de la molécule est clairement responsable de l’accident mortel.

Selon Le Figaro, une note confidentielle de l’ANSM révélait cette toxicité excessive lors des tests menés sur des animaux.

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