Anne Lauvergeon mise en examen dans l’affaire UraMin

L’ancienne présidente d’Areva n’en a pas encore fini avec cette enquête sur le rachat d’UraMin et le désastre financier qui a suivi.

A la tête du géant du nucléaire français, la présidente met en œuvre la volonté d’Areva de diversifier son activité au début des années 2000. Le choix d’Anne Lauvergeon se porte sur une société minière canadienne fin 2006.
L’affaire est conclue en 2007 pour un montant de 1,8 milliard d’euros.
L’addition est salée, et c’est loin d’être fini. Les projets d’exploitation de plusieurs mines en Afrique sont tous des échecs qui font rapidement grimper la note pour Areva.
C’est les magistrats de la Cour des comptes qui sont les premiers  à s’intéresser à cette opération douteuse. Un rapport est publié en 2014. Entre le coût exorbitant à l’achat et les investissements à perte, la responsabilité de la présidente est engagée.
C’est le parquet national financier qui ouvre une enquête préliminaire à son tour, saisit par les juges d’instruction.
Après une première audition par la brigade financière en décembre 2015, Anne Lauvergeon est placée sous le statut de suspect libre.

Dans ce dossier, elle est suspectée d’avoir présenté des comptes annuels incorrects, d’avoir diffusé des fausses informations, d’abus de pouvoir ainsi que faux et usage de faux.

Son mari, Olivier fric, est mis en examen quelques jours avant son associé Franck Hanse pour délit d’initié à la fin du mois de mars.

Vendredi 13 mai, les juges d’instruction Renaud Van Ryumbeke, Claire Thépaut et Charlotte Bilger ont à leur tour entendue Anne Lauvergeon. Elle a été mise en examen et placé sous le statut de témoin assisté.

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