Un médecin poursuivi après la mort du footballeur Patrick Ekeng

Tous les ans, de nombreux sportifs de haut niveau, et particulièrement les footballeurs, sont victimes de mort subite. Les chances de survie sont faibles et dépendent en partie de la réactivité des urgentistes et du personnel médical qui prend en charge la victime.

Le footballeur professionnel Patrick Ekeng évoluait dans le club du Dinamo Bucarest, un club de la Ligue 1 de Roumanie. Agé de 26 ans, ce milieu de terrain s’est effondré sur le terrain pendant une rencontre comptant pour le championnat national le 6 mai. Il a joué sept minutes avant qu’il ne succombe et il n’a eu aucun contact avec les autres joueurs.

Le jeune homme d’origine camerounaise s’était rendu à l’Institut national de la médecine en janvier 2016 pour y passé des tests. Simona Nanoveanu, la directrice de cet établissement, a annoncé que « rien d’anormal » n’a été relevé malgré la malformation cardiaque dont souffrait le patient.

Elena Duta est une spécialiste en médecine d’urgence, elle travaillait pour la société d’ambulance en charge du transport du sportif après sa crise cardiaque. Elle est poursuivie par le parquet de Bucarest pour homicide par négligence. Elle n’aurait pas tenté de réanimer le patient ni quoi que ce soit d’autre pour le sauver.

Selon les procureurs, elle « n’a pas évalué l’état de santé du footballeur et n’a procédé à aucune tentative de réanimation (…) se bornant à le remettre aux urgences de Bucarest ».

D’après les médecins que le parquet a cités, une défibrillation effectuée dans la première minute permet à 95 % des personnes qui font des malaises cardiaques d’être sauvées.

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